Bien que la tendance annuelle du nombre de dons de gamètes soit à la hausse depuis 2015, ceux-ci restent très insuffisants pour répondre aux besoins des personnes en attente d’un don dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation (AMP).
En effet, depuis la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique élargissant l’accès à l’AMP aux couples de femmes et aux femmes non mariées, le nombre de demandes de prise en charge, pour une assistance médicale à la procréation (AMP) avec don de spermatozoïdes, a explosé avec près de 13 000 demandes en 2023 contre 2 000 par an environ avant 2021.
En plus du besoin urgent d’augmenter la quantité de dons, il existe aussi un besoin d’augmenter la diversité des profils de donneurs pour permettre à chacun d’avoir un enfant qui lui ressemble.
Les hommes de 18 à 44 inclus et les femmes de 18 à 37 ans inclus, soit tous les donneurs et donneuses potentiels de gamètes représentent 18 millions de la population française (source INSEE). Or, selon l’enquête réalisée par l’Agence de la biomédecine en avril 2024[1], si 80 % des personnes en âge de donner se déclarent favorables à ce don, les jeunes semblent plus réticents à franchir le pas. Pour 66 % des personnes interrogées, une meilleure information sur le manque de dons et sur la procédure du don en général semble être un levier d’incitation au don. Chaque année, seulement 1 600 donneurs et donneuses franchissent le pas.
[1] Baromètre réalisé par l’Institut Viavoice pour l’Agence de la biomédecine, par téléphone entre le 11 et le 23 avril 2024, auprès d’un échantillon de 1 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
