MATERNITÉ - OBSTÉTRIQUE

Notre service est amené à prendre en charge diverses pathologies de la grossesse, qu'elles soient très classiques (menace d’accouchement prématurée, rupture prématurée des membranes, prééclampsie, hypertension de la grossesse) ou plus rares (pathologies maternelles nécessitant une réanimation adulte, placenta praevia, …).

Le CHU s'est spécialisé dans la prise en charge du diabète associé à la grossesse. Nous travaillons conjointement avec le service d’endocrinologie du CHU. Une consultation en hôpital de jour s'effectue de façon multidisciplinaire, habituellement le vendredi.

Il s’agit de contractions anormales de l’utérus qui peuvent entraîner une dilatation du col utérin et un accouchement prématuré nécessitant la prise en charge du nouveau-né en réanimation néonatale avant 32 semaines d’aménorrhée.

Des traitements appropriés sont utilisés et peuvent permettre de stabiliser la situation. Dans ce cas, la patiente pourra regagner son domicile ou, si le terme le permet, la patiente qui aura été transférée d’un autre hôpital pourra être retransférée vers son site d’accouchement d’origine.

Dans le cas contraire, les pédiatres, que les patientes rencontrent toujours lors de leur séjour, prendront en charge le nouveau-né dans une unité contiguë de la salle de naissances.

Cette rupture de la poche des eaux peut survenir avec ou sans contractions utérines associées. Le risque est l’accouchement prématuré mais aussi l’infection de la mère et/ou de l’enfant.

Un traitement antibiotique est toujours instauré durant quelques jours. Il s'accompagne d'un traitement pour "mûrir" les poumons du fœtus.

Si des signes infectieux apparaissent, l’accouchement doit être provoqué soit par césarienne soit par voie basse selon l’état du col et la sévérité de l’infection.

Elle correspond à une augmentation de la pression artérielle associée à un accroissement du taux de protéines dans les urines ; elle peut être grave pour la mère et son enfant. Un traitement antihypertenseur et un traitement pour mûrir les poumons du foetus sont donnés.

En fonction de la gravité de la situation, notre service accueille des patientes issues de la région entière.

Selon l’état maternel (problèmes rénaux ou pulmonaires, oedèmes sévères, maux de tête persistants) et/ou fœtal, une naissance prématurée peut être souhaitée et se fera soit par césarienne, soit par voie basse selon le terme et l’état du col.

Le nouveau-né pourra, en fonction des cas et de son âge gestationnel, avoir besoin de réanimation ou de soins intensifs.

Dans de rares cas, la prise en charge d’un diabète mal équilibrée ou difficile à équilibrer nécessite la venue au CHU.Une équipe multidisciplinaire comprenant des endocrinologues et des diététiciennes s’occupera de ce diabète conjointement à l’équipe obstétricale (médecins, sages-femmes, diététiciennes).

Le nouveau-né, s’il est trop gros ou a une pathologie associée, notamment cardiaque, peut nécessiter un séjour en pédiatrie.

Dans certaines situations, c’est la santé de la mère qui nécessite un séjour au CHU (cardiopathies, maladies neurologiques,..). La prise en charge se fait par des équipes multidisciplinaires spécialisées.

Dans le cas où ces patientes sont transférées dans d'autres services de l'établissement (cardiologie, neurologie ou réanimation), le service d’Obstétrique poursuit la surveillance du fœtus directement dans le service d'accueil de la mère.

Un certain nombre de patientes nous sont adressées pour la prise en charge de pathologies fœtales qu’il s’agisse de malformations traitées de façon multidisciplinaire dans le cadre du Centre de Diagnostic Prénatal qui siège au CHU ou d’anomalies de la croissance fœtale (retard de croissance) qui nécessitent une hospitalisation ou un suivi rapproché en hôpital de jour.
Toutes les investigations possibles (échographie, échographie tridimensionnelle, doppler, prélèvement amniotique, placentaire ou de sang fœtal) sont disponibles dans notre établissement.

Les retards de croissance intra-utérin (RCIU) sont des pathologies fœtales qui requièrent également un séjour au sein du service d'obstétrique.

Il s’agit souvent de placenta qui ne fonctionnent plus bien et ne permettent pas à l’enfant de grandir normalement dans le ventre de sa mère. Dans ces cas, seule une naissance prématurée permet de confier le nouveau-né aux pédiatres pour qu’il se nourrisse mieux en couveuse, souvent avec le lait de leur mère.

Les causes de ces RCIU sont multiples, allant du tabac aux malformations ou aux infections foetales. Tous les moyens modernes de surveillance des enfants (enregistrement du cœur, échographie, doppler) sont mis en œuvre pour choisir au mieux la date de naissance de cet enfant fragile. Le plus souvent une naissance par césarienne est programmée.