
Pr Astrid VABRET
Chef de service de virologie - Directeur du CNR

Dr Julia DINA
Adjointe au directeur du CNR

Estelle LEPERCHOIS
Technicienne CNR

Meriadeg LE GOUIL
MCU-PH
Les visiteurs présentant des symptômes (rhume, maux de tête, syndrome grippal, fièvre…) ne sont pas autorisés.
Merci de limiter au maximum vos visites à l'hôpital.
Merci de respecter ces mesures, d'aider les professionnels de santé à protéger les patients et à stopper l'épidémie.
Les Centres Nationaux de Référence (CNR) sont des laboratoires experts dans la microbiologie des maladies transmissibles. Ils sont nommés par arrêté du Ministère en charge de la santé pour une période de 4 ans. Leur reconduction est soumise à une évaluation faite par un Comité des CNR placé sous la responsabilité du Directeur général de l'Institut de Veille Sanitaire.
Le laboratoire de virologie du CHU de Caen a été désigné CNR des virus de la Rougeole, Rubéole et Oreillons. Il est chargé, en liaison étroite avec l'Institut National de Veille Sanitaire (InVS) de contribuer au diagnostic et à la surveillance épidémiologique des infections humaines causées par le virus de la rougeole (Measles virus, MeV, virus morbilleux), le virus respiratoire syncytial humain (hRSV, VRS), le métapneumovirus humain (hMPV), les 4 virus parainfluenza humain (hPIV) et le virus des oreillons (MuV, virus ourlien).
Le diagnostic virologique de la rougeole accompagne en général le processus de "D.O." (Déclaration Obligatoire de la Rougeole). Il s'appuie soit sur le diagnostic direct : recherche du virus ou de ses constituants (ARN, antigènes), soit sur la recherche des anticorps : diagnostic indirect ou sérodiagnostic.
Les examens pratiqués au CNR tels que le diagnostic salivaire et l'identification du génotype ne sont pas facturés.
Le CNR fait partie des laboratoires européens accrédités pour le diagnostic de la rougeole "Euro Measles/Rubella laboratory Network", par l'OMS.
Le CNR a mis en place une collaboration régulière avec trois structures :
Le CNR, localisé dans le Laboratoire de Virologie Humaine et Moléculaire du CHU de Caen est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h. Les échantillons peuvent être reçus le samedi matin de 8h à 12h.
Les recherches d'ARN viral sont effectuées tous les jours ouvrables.
La fiche accompagnant l'échantillon doit comprendre, outre les renseignements administratifs (nom, prenom, âge, sexe,...etc.), les informations suivantes :
La rougeole est une fièvre éruptive à fort potentiel épidémique car très contagieuse. La transmission se fait surtout à partir des secrétions naso-pharyngées, et plus rarement par des objets contaminés.
La contagiosité des malades commence 4-5 jours avant le début de l'éruption ("phase d'invasion") et s'étend jusqu'à au moins 5 jours après.
L'incubation est d'environ 10 jours. La maladie débute par des signes respiratoires : fièvre, rhinite, conjonctivite, toux, un énanthème buccal (signe de Koplick) et un malaise général. L'éruption apparaît au bout de 2 à 4 jours. Faite de boutons rouges (maculo-papules), elle débute au niveau de la tête et s'étend progressivement de haut en bas et vers les extrémités en quelques jours.
La rougeole a trop souvent l'image de maladie bénigne, alors qu'elle peut être grave dans certains cas : pneumonie surtout chez l'enfant (2 à 7%), encéphalite aiguë surtout chez l'adulte (1/1000), décès (0,7/1000 en Europe en 2006 [Muscat M. Lancet 2009]).
Le nombre de rougeoles a énormément diminué en 20 ans en France grâce à la vaccination (1ère autorisation de mise sur la marché du vaccin contre la Rougeole en 1983, et introduction du vaccin triple, Rougeole-Rubéole-Oreillons en 1986). En 1996, une seconde dose du vaccin triple est recommandée à 11-13 ans, âge rabaissé à 3-6 ans en 1997 pour permettre d'éliminer plus rapidement la Rougeole. Depuis 1999 ce vaccin triple est pris en charge à 100% par l'Assurance maladie jusqu'à l'âge de 13 ans.
Alors que quelques dizaines de rougeoles étaient déclarées chaque année en France jusqu'en 2007, la rougeole réapparaissait fin 2008, avec 604 cas déclarés à l'InVS cette année là, 1 482 cas en 2009 et plus de 4 500 cas en 2010.
On voit significativement augmenter en 2010 les rougeoles chez les petits nourrissons et les sujets âgés de 20 ans ou plus. La majorité des cas (82%) survient évidemment chez des sujets non vaccinés contre la rougeole ; 13% des sujets atteints ont reçu une dose. 34% des rougeoles déclarées en 2010 ont été hospitalisées, et environ 1/3 des malades ont présenté des complications, notamment pulmonaires (Parent du Chatelet I. Eurosurveillance 2010).
Le virus circule dans toutes les régions françaises, notamment dans les régions parisiennes, PACA et Centre. Le diagnostic et la surveillance épidémiologique des cas de rougeoles sont donc aujourd'hui extrêmement importants.
Le VRS (Virus Respiratoire Syncytial) est l'agent majeur des épidémies hivernales de bronchiolites aiguës du nourrisson.
La bronchiolite aiguë est une maladie inflammatoire d'origine infectieuse touchant les petites bronches (bronchioles) ; elle débute par une rhinite peu ou pas fébrile, et entraîne rapidement de la toux, une gêne respiratoire (polypnée) et un sifflement expiratoire souvent perçu à distance (wheezing).
On estime leur nombre à environ 460 000 cas par an en France. Elles touchent 30% des nourrissons.
Le VRS est le virus le plus fréquemment détecté chez les enfants hospitalisés pour une infection respiratoire basse. Leur prise en charge médicale implique l'appréciation de la gravité immédiate de l'infection (terrain, détresse respiratoire, apnée...) et du retentissement ultérieur (asthme...). Les bronchiolites à VRS ont augmenté ces 20 dernières années. Ce virus peut donner des atteintes pulmonaires graves chez les personnes âgées et les sujets immunodéprimés.
En France, les épidémies d'infections à VRS surviennent chaque année. Elles débutent en octobre ou novembre, culminent en décembre ou janvier, et s'étendent sur une durée moyenne de 3 à 5 mois (Freymuth, Virologie 2003). L'épidémie est d'importance à peu près égale d'une année sur l'autre, ce qui la différencie fondamentalement de l'épidémie grippale.
Le métapneumovirus humain (hMPV) a été récemment identifié en France (Freymuth, Ped Infect Dis J, 2003). Il est responsable d'une épidémie de bronchiolites coïncidant avec celles dues au VRS. Cliniquement elles ressemblent à celles liées au VRS, mais sont dans l'ensemble moins fréquentes et moins graves.
Le virus des oreillons (MuV) est responsable d'une inflammation des glandes salivaires parotidiennes (parotidite), et parfois de complications telles que des méningites, des atteintes des glandes génitales... Grâce à la vaccination, la maladie a presque entièrement disparu. Pourtant, de petites épidémies ont été récemment observées dans les populations vaccinées (Eurosurveillance, 2004).
Les virus parainfluenza humains (hPIV1,2,3,4) surviennent régulièrement chaque année, avec une prédominance en hiver et au printemps (Fry Clin Infect Dis 2006). Les atteintes les plus graves sont des bronchiolites et des laryngites.
Le virus de la maladie de Newcastle (NDV, Newcastle Disease virus) est un virus aviaire susceptible de contaminer un sujet exposé professionnellement (éleveur de volailles). L'infection se limite à des conjonctivites.
La recherche effectuée au CNR se déroule dans le cadre de l’équipe d’accueil EA 2656 - Groupe de Recherche sur l’Adaptation Microbienne · GRAM 2.0.
CNR de la Rougeole et des Paramyxoviridae respiratoires,
Laboratoire de de Virologie - pôle biologie
Centre Hospitalier Universitaire
avenue Georges Clemenceau
CS 30001
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