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24 janvier, journée internationale de l’éducation : même à l’hôpital, l’école continue !

Dans la mesure où leurs conditions d’hospitalisation le permettent, les enfants en âge scolaire ont droit à un suivi adapté au sein des établissements de santé.

Publié le 21/01/2022
par service communication
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L'école au CHU de Caen Normandie

Au CHU de Caen Normandie, l'enseignement, individualisé s'adapte à l'âge de l'enfant ou de l'adolescent, à sa pathologie et aux contraintes des traitements. 3 enseignantes, dépendantes de l’éducation nationale, travaillent au sein de l’établissement. Elles assurent la continuité de la scolarité des jeunes hospitalisés dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (UCHA), au Centre de Ressources Autisme (CRA) ainsi que dans le service d’onco-hématologie pédiatrique.

 

Le travail d’enseignement s’effectue en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire : l’équipe médicale, les enseignants de l’école d’origine et les familles.

 

Brigitte Châtel, enseignante à Unité de Crise et d'Hospitalisation pour Adolescents (UCHA), intervient aussi à l’hôpital de jour et aux consultations :

 

« J’ai une formation d’enseignante spécialisée du premier degré. J’accompagne les élèves de niveau collège et lycée. Généralement, pour l’UCHA, le groupe varie entre 1 et 8 adolescents. Les jeunes travaillent sur leurs compétences scolaires liées à leur établissement de référence. Il est parfois nécessaire de mettre en place l’Assistance Pédagogique A l’Hôpital (APAH) pour des hospitalisations longues.

 

Mes missions sont multiples, j’ai des temps dédiés d’enseignement avec les adolescents y compris des temps de remédiations : écriture, philosophie et actualité sous forme d’atelier.

La médiation culturelle me semble un outil pertinent pour remobiliser les adolescents. A ce titre, nous allons au cinéma avec le dispositif collège et cinéma, visitons les expositions du prix Bayeux Calvados-Normandie de correspondants de guerre ou encore participons au jury pour le concours des plaidoiries lycéennes au mémorial de Caen.

 

Enfin, je travaille avec des partenaires externes afin de rescolariser les jeunes, de les accompagner vers des dispositifs particuliers ou vers une réorientation qu’elle soit dans le domaine de l’ordinaire, de l’adaptation scolaire, du champ du handicap ou des besoins particuliers.

 

L’enseignement à l’hôpital est bénéfique à l’enfant qui poursuit son développement intellectuel, social et affectif. Il acquiert de l’autonomie tout en s’ouvrant à l'autre. Ainsi il sort de l’isolement où le contraint parfois la maladie. »

 

Nadège Vallée,enseignante au Centre Ressources Autisme (CRA) :

 

« Je suis professeure des écoles spécialisée dans les troubles cognitifs. Dans le cadre de la stratégie nationale de l’autisme, j’ai reçu une formation à l’Institut National Supérieur formation et recherche - Handicap et Enseignements Adaptés (INSHEA).

Mes missions sont d’apporter des conseils pédagogiques et des aides méthodologiques à l’équipe scolaire, éducative. Je participe à l’évaluation des besoins (via une observation de l’élève) et à la mise en œuvre d’adaptations et aménagements pédagogiques. Je peux aussi participer aux Equipe de Suivi de Scolarité (ESS) afin d’étayer l’équipe sur les différentes orientations possibles.

 

Enfin, je participe à différentes formations pour présenter aux enseignants AESH les différents aménagements liés aux particularités de élèves TSA (Trouble du Spectre de l'Autisme) et la scolarisation des élèves TSA dans le cadre d’une formation des proches aidants. »

 

Caroline Fayet, enseignante dans le service d’onco-hématologie pédiatrique :

 

« Titulaire d’un Certificat d’Aptitude Professionnelle pour les Aides spécialisées (CAPA SH) je travaille en classe avec des enfants et/ou adolescents hospitalisés en pédiatrie et chirurgie. En matinée, j’accueille en classe des enfants et adolescents de 5 à 18 ans. Quand l’hospitalisation est courte (moins d’une semaine) mon action pédagogique sera très ciblée (lacunes scolaires à combler, préparation aux évaluations, examens, remises à niveau sur demandes précises…). Si l’hospitalisation est plus longue (parfois plusieurs semaines voire, plusieurs mois), le travail scolaire sera assuré dans le souci d’une continuité pédagogique avec l’établissement d’origine pour éviter la rupture. Les apprentissages seront calqués sur la classe d’origine de l’élève. L’après-midi, j’exerce au chevet des petits patients.

 

La plupart de mes élèves du service d’onco-hématologie pédiatrique ne va plus à l’école et bénéficie de l’APADHE à domicile (scolarisation à domicile) que je coordonne avec les établissements de chacun. Dans ce service, les prises en charge sont individuelles. Il peut m’arriver aussi de me rendre, si besoin, dans les établissements d’origine des jeunes, afin de répondre aux différentes interrogations, inquiétudes soulevées par la maladie. Ces interventions ont lieu à la demande des patients eux-mêmes, de leurs familles, ou des équipes pédagogiques (en accord alors avec la famille concernée).

 

L’école rassure les parents, allège les préoccupations liées à l’hospitalisation. Sur le plan médical, l’école constitue un atout puisqu’elle peut offrir un réconfort psychologique, donc thérapeutique le temps d’une « pause » des soins donc de la pathologie durant le temps de scolarisation. »

 

Contact presse CHU de Caen Normandie :

Service Communication,
CHU de Caen Normandie
Avenue de la Côte de Nacre
CS 30001
12033 CAEN cedex 9
Tél. : 02 31 06 49 61
Courriel : communication@chu-caen.fr

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